ASIMINIER, PETIT ARBRE RUSTIQUE ET DÉCORATIF À GROS FRUITS COMESTIBLES. Le Quotidien du Jardin N°418
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 Published On Sep 24, 2024

NewsJardinTV, la chaîne 100 % passion pour les plantes, les jardins, la botanique, la nature et le jardinage, vous propose le numéro 418 de son émission « Le Quotidien du Jardin » réalisée par Nicole et Patrick Mioulane.
Adrien3307 nous pose la question suivante :
Pourriez-vous faire une vidéo sur l'Asiminier. Cet arbre fruitier venu d'Amérique prend de plus en plus de popularité chez nous, merci.
L’asiminier est un arbre à fruits comestibles, originaire des parties méridionales de l’est de l’Amérique du Nord, qui appartient au genre Asimina, créé en 1763 par le botaniste français Michel Adanson (1727 – 1806). La nomenclature botanique internationale reconnaît 16 espèces dans le genre Asimina, dont 7 sont des hybrides naturels et la plupart des plantes de climat chaud.
Le nom asimina vient du mot « Assimina » de la langue du peuple Powhatan de Virginie (des Algonquins aujourd’hui disparus), qu'un colon de Jamestown (ancienne ville de Virginie) a transcrit en 1612 en « prune de blé », les amérindiens consommant le fruit depuis toujours.
L’asiminier appartient à la famille des Annonaceae, créée par Antoine-Laurent du Jussieu en 1789. C’est le seul représentant de cette famille en climat tempéré.
On cultive surtout Asimina triloba, l’asiminier à trois lobes, espèce d’abord décrite par Carl von Linné (1707 – 1778) dans le genre Annona en 1753, puis placée dans la nomenclature valide en 1817 par le botaniste et mycologue français Michel Félix Dunal (1789 – 1856) dans sa Monographie de la famille des Anonacées.
Asimina triloba forme un petit arbre au port pyramidal de 5 à 6 m de haut en moyenne et jusqu’à parfois 10 m dont le tronc est couvert d’une écorce brune parsemée de taches gris clair. Il est parfaitement rustique (-25 °C).
Les feuilles caduques, alternes, simples, légèrement pendantes, atteignent 30 cm de long. Obovales, vert moyen, bien marquées par la nervure centrale, elles apparaissent assez tard au printemps (souvent en même temps que les fleurs) et prennent un joli ton doré en automne. Les jeunes feuilles naissent pliées, couvertes d'un tomentum rouille à la face inférieure et velues dessus. Lorsqu'elles sont froissées, les feuilles dégagent une curieuse odeur qui rappelle celle d'un poivron vert.
En mai, les fleurs, de 3 à 5 cm de diamètre, sont solitaires ou réunies en petits bouquets sur les pousses de l’année précédente. En forme de coupe, elles présentent un calice à trois grands lobes, entourant six pétales brun-pourpre à rouge violacé. Elles exhalent une odeur un peu fétide qui rappelle celle de la levure et attractive pour les coléoptères qui sont les principaux pollinisateurs de l’asiminier.
Attention, l’asiminier est autostérile. Il faut disposer de deux variétés génétiquement différentes pour obtenir des fruits (d’où l’intérêt de propager cet arbre par semis) ou de planter deux cultivars différents. Il semble que certaines sélections soient autofertiles tels : ‘Kentucky Champion’, ‘Prima 1216’ (obtention italienne), ‘Sunflower’ ou ‘Sweet Virginia’. Certaines pépinières spécialisées proposent ces cultivars
L’asiminier donne un fruit comestible qui porte divers noms communs : Banane de chien, Banane de l’Indiana, banane des prairies, banane du pauvre, Papaye d’Amérique ou Paw-paw. Mesurant de 8 à 15 cm de long, et pesant jusqu’à 500 g c’est une baie ovoïde ou en forme de bouteille, jaune-vert, devenant brun jaunâtre à maturité en septembre ou octobre. On peut le confondre avec une mangue.
La chair crémeuse, sucrée, mêle des saveurs de banane, de melon, d’ananas et de mangue. On peut la trouver un peu écœurante en raison de son odeur particulière, mais elle est plus agréable à déguster après avoir été réfrigérée. On appréciera sans doute mieux le paw-paw accompagné d’une crêpe ou d’un morceau de brioche.
100 g d’asimine apportent 80 Kcal ce qui représente une richesse nutritive supérieure à celle de la plupart des fruits communément consommés en Europe. C’est un parfait fruit de jardin car il se conserve peu de temps (2 à 3 jours) et supporte mal le transport, d’où sa rare présence au rayon primeurs.
Plusieurs graines noires de 1,5 à 2,5 cm de diamètre sont noyées dans la pulpe tendre du fruit.
Culture en plein soleil dans un sol profond, riche et humifère, de préférence acide, frais mais bien drainé. Apportez un engrais complet organique au printemps.

Merci de nous avoir suivi. Nous espérons que ce court intermède vidéo vous aura intéressé et que vous aurez passé d’agréables moments en notre compagnie. Nous vous donnons rendez-vous chaque soir à partir de 19 heures pour une nouvelle émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Dans le numéro 419 nous répondrons à la question suivante :
Je vous suggère de parler du chêne. Tout le monde pense le connaître, mais il y a de nombreuses variétés et utilisations, merci de nous les faire découvrir dans une de vos prochaines vidéos…

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