Aurions-nous pu agir sans nous soustraire,
En dépit des retenues ? Démêler l’or de l’eau dure...
Sans l'avoir vu ?
S’affairer hors la nuit, Pour un tombeau de plume ?
Si nous avions su y voir clair,
Aurions-nous vraiment changé les courbes ?
Procéder par ordre et remiser nos envies ?
Aurions-nous soutenu nos marées intérieures ?
Garder la flamme des larmes en bourgeon ?
Serions-nous si braves sans nos relents distordus ?
Et ces reliques inconnues,
Se révéleront-elles d'une hauteur d’âme, inattendue ?
Parviendrons-nous jusqu’à nous-mêmes,
Une fois nos masques dissous ?
Serons nous vraiment à même, Aptes à appréhender nos visages,
Les plis dans les figures inaltérables de nos renoncements ?
Les fissures insondables
Des “si seulement, si j’avais su”
D'effroyables sirènes hurlent au lointain
Leur souffle blême... Jamais repu.
Soudés aux mâts inertes de nos mornes désespoirs,
Nous nous savons déjà brisés
Par nos traîtresses affinités d’avec nos vices de procédure.
Revendiqués comme libre arbitre...
Ô comme le venin de la lumière abrite !
Que reste-t-il des sabliers,
Quand le verre s’ouvre aux quatre vents ?
Que reste-t-il des murs d’enceinte,
Quand la citadelle s’est prise de ruines ?
Combien de mers doivent-elles mourir, Pour que le vide soit satisfait ? J’entends des continents
Tout prêt de rompre.
Un nouveau monde à portée de voix, dans le mirage des firmaments
S'effondre.
Le temps,
le temps
Nous en avions tellement.

Vidéo réalisé en partie avec des documentaires et des reportages d'Arte, de l'AFP, de National Geographic et d'autres sources en accès libre sur Internet.