@2021.
Tous les clochers des églises du Cap-Sizun et de Cornouailles ont été automatisés à la fin des années 1950 à l’exception de celui de Saint-Tugen. Je vous propose de découvrir comment on sonne les cloches à la main dans cette chapelle. Cette façon de le faire manuellement n'avait plus lieu ici bien avant les années 2000. En 2015, la dernière personne à détenir ce savoir-faire l'a transmis. Je vous propose aujourd’hui pour un devoir de mémoire de découvrir les milles et une façons de les utiliser : Faire voir, faire comprendre, faire faire…

- Le glas des hommes : trois tintements avec la cloche N°2 et trois tintements avec la cloche N°3.
Le glas est la sonnerie de cloche signalant la mort ou les obsèques d'une personne, dans la tradition catholique et orthodoxe. Le glas a la particularité de varier entre les régions et parfois même entre les communes. Chaque clocher étant différent, il est normal que l'on puisse trouver une multitude de compositions possibles.
A Saint-Tugen, il existe trois glas différents : le glas des hommes, le glas des femmes, et le glas noble. Le glas noble (enterrement de première classe) n'est plus utilisé depuis l’après-guerre. Il était réservé aux personnes de « haut rang » (ou qui avaient les moyens financiers).
Le glas était également sonné le lendemain de la Toussaint, c’est-à-dire le 2 novembre, jour des défunts, pour annoncer le début des vêpres.
Actuellement à Saint-Tugen, les glas sont sonnés à l'arrivée et à la sortie du cercueil du défunt. Mais également si la famille en fait la demande dès lors que la nouvelle du décès est connue par le sonneur.
Actuellement, pour les églises du cap, les glas sont réalisés avec des automates, mais pour certains clochers, les cycles utilisés sont loin de respecter le tempo d’autrefois. C’est le cas aussi pour les angélus. D'autre part, le son obtenu par un marteau lors de la frappe sur l'extérieur de la cloche est moins beau que le son obtenu lors de la frappe intérieure par le battant comme nous le réalisons manuellement à Saint-Tugen.