Il y a 60 ans, la station de métro parisienne Charonne devenait le théâtre d’une répression sanglante, en pleine guerre d’Algérie. Ce 8 février 1962, après 8 ans de violences, des milliers de manifestants, la plupart militants de gauche, avaient bravé l’état d’urgence pour réclamer la paix. Ils manifestaient suite à une série d'attentats de l’Organisation armée secrète (OAS), opposée à l’indépendance de l’Algérie.

La veille, une de ces explosions avait défiguré une fillette de 4 ans. À 19h30, alors que l’ordre de dispersion avait été donné près du métro Charonne, la police, noyautée par l’extrême droite et sous l’autorité du préfet Maurice Papon, s’en prenait aux manifestants. Des années plus tard, des manifestants présents se souviennent de ce traumatisme, qui ne sera jamais jugé.

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