Billet d’opinion : Le débat autour de la CEI et la proposition de trois enrôlements successifs

Depuis plusieurs semaines, la question de l’enrôlement électoral en Côte d’Ivoire se retrouve au cœur des débats politiques. Lors d’échanges récents entre Me Blessy, représentante du PDCI-RDA, et Coulibaly Kuibiert, président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), deux visions se sont opposées de manière constructive. D’un côté, Me Blessy appelle à l’application stricte de la loi en matière d’enrôlement électoral, insistant sur l’importance de respecter le cadre juridique. De l’autre, le président de la CEI plaide pour une application plus “intelligente” de cette même loi, tenant compte de son expérience et des réalités sur le terrain. Il précise également que l’opération d’enrôlement pourrait se prolonger en cas d’engouement massif des citoyens.
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Pour couper la poire en deux, je propose une solution alternative : organiser trois périodes d’enrôlement successives avant l’élection de 2025. Cela permettrait d’étaler le processus d’inscription sur trois ans – 2023, 2024 et 2025. Cette solution présenterait plusieurs avantages : elle réduirait la pression sur une seule campagne d’enrôlement, offrirait une plus grande flexibilité pour les citoyens et maximiserait les chances que tous les électeurs éligibles soient inscrits. Ce modèle pourrait également répondre à la nécessité de sensibiliser les électeurs tout en respectant la loi qui exige une mise à jour régulière des listes.

En définitive, aucun Ivoirien ne devrait être écarté de ce processus crucial, et cette approche graduelle garantirait que chacun ait l’opportunité de s’inscrire dans des conditions optimales. Reste à voir si cette idée fera son chemin parmi les décideurs, mais elle mérite d’être sérieusement envisagée pour renforcer la légitimité de nos prochaines élections.

À suivre…

JACQUES ROGER
THIAMEMENT ET SÛREMENT