Avant, les faux maillots de foot se repéraient à des km. Mais aujourd’hui, il faut avoir un peu d’expérience pour distinguer les vrais des faux. Les maillots à 20€ ressemblent de plus en plus aux officiels, qui coûtent pourtant quasiment 100€ de plus. Et il ne faut pas chercher longtemps pour trouver ces maillots à prix cassés.

Des centaines de sites et de comptes sur les réseaux sociaux proposent des contrefaçons. Malgré l’illégalité, ils s’affichent sans gêne à la vue de tous, et attirent de plus en plus de clients. En 2022, 10% des Belges de 15 à 24 ans ont acheté volontairement des articles de sport contrefaits.

Mais d’où viennent ces faux maillots ? Qui les fabrique ? Qui les vend ? Et comment les marques et les douanes s’organisent-elles pour lutter contre la contrefaçon ? Enfilez vos crampons, on vous emmène dans les coulisses du business des faux maillots de football.
Une enquête en collaboration avec Le Vif d’Arthur Lejeune et Nicolas Taiana.

Remerciements : Guillaume Bosmans, Gaetan Gras, Stade Roi Baudouin

0:00 : Introduction
0:28 : Chapitre 1 - Le phénomène du blokecore
3:00 : Chapitre 2 - On a commandé des faux maillots
6:31 : Chapitre 3 - La lutte contre la contrefaçon
11:54 : Chapitre 4 - Les maillots sont arrivés
13:57 : Chapitre 5 - Vinted, terre de faux maillots
16:07 : Chapitre 6 - Analyse chimique des maillots

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À l'oeil nu, on pourrait presque croire que ce sont les mêmes que ceux portés par Romelu Lukaku et ses coéquipiers sur les terrains de l'Euro 2024. Pourtant, les maillots que nous avons commandés sont des contrefaçons qui ont coûté environ 20€ pièce, flocage et livraison compris. Sur le site officiel ou en boutique, comptez... 100€ de plus.

Officiels ou contrefaits, les maillots ont la cote. Aujourd’hui, la vareuse n’est plus réservée qu’au supporter. C’est un vêtement tendance, que les « fashionistas » des réseaux s’arrachent. C’est le phénomène du « blokecore », qui consiste à associer le maillot à une tenue du quotidien. Conséquence évidente : la demande augmente et, avec elle, la tentation d’aller vers la contrefaçon.

Un business illégal à la vue de tous

D’autant que cette contrefaçon s'affiche sans gêne sur internet et les réseaux sociaux. Pas besoin de chercher bien loin. Des dizaines et des dizaines de sites plus ou moins bien conçus s'offrent à nous. Certains assument même complètement la contrefaçon: "Nous ne vendons que des 'répliques", indique ce site qui, plus loin, reconnaît que non, techniquement, ce n'est pas autorisé mais que ça devrait, normalement, passer les contrôles douaniers sans être intercepté.

D'autres proposent des systèmes plus insolites, comme ce groupe Telegram où l'on nous renvoie vers un lien Aliexpress. En suivant ce lien, on tombe sur... des nappes. Mais pas de panique, dans le groupe Telegram, le vendeur a bien précisé quelle référence de nappe il faut sélectionner pour recevoir le maillot extérieur des Diables Rouges. Deux semaines plus tard, le colis arrive à la rédaction. À l'intérieur, il y a bien le maillot bleu, hommage à Tintin. Pour la nappe, on repassera.

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🔎 Envie d'en savoir plus ?

Faux maillots de foot : un business très bien huilé
▶ https://www.rtbf.be/article/faux-mail...

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