Le Japon demande l’extradition du militant dans une affaire liée à son combat pour la défense des baleines.

La justice groenlandaise devait statuer ce jeudi sur le sort de #PaulWatson. Le militant écologiste américano-canadien, arrêté à Nuuk, la capitale du territoire autonome danois, et dont le Japon demande l’extradition sera finalement maintenu en détention jusqu’au 5 septembre « afin de garantir sa présence au moment de la décision d’extradition », dont la date n’a pas été rendue publique, a annoncé la police du Groenland dans un communiqué.

Avant cette décision, la défense du militant de 73 ans, fondateur de Sea Shepherd et de la fondation qui porte son nom en faveur des océans, estimait disproportionné son maintien en détention et demandait sa remise en liberté.

Notice rouge

« Les conditions de son placement en détention provisoire ne sont pas remplies. Je ne pense pas qu’il y ait des raisons de le soupçonner des faits qui lui sont reprochés » au Japon, a fait valoir son avocate. Paul Watson, qui vit en France depuis plus d’un an, a été appréhendé sur son navire, le John Paul DeJoria, alors qu’il venait d’accoster à Nuuk.

L’arrestation s’est faite sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’a accusé d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d’une campagne menée par #SeaShepherd.

L’arrestation et la détention du militant écologiste ont donné lieu à une vaste mobilisation à travers le monde. Une pétition demandant sa libération rassemble jusqu’à présent plus de 62.000 signatures. La présidence française a demandé aux autorités danoises de ne pas l’extrader.

Extrait du journal LE20H de France2 du 15/08/2024