E. DURU--- Sinfonia Concertante Nr. 2 in E Flat Major for Synthesizer & Piano, Op.356
Erdağ Duru Erdağ Duru
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 Published On May 30, 2024

1. Prelude (Theme from Orthodox Hymn) 0:00
2. Allegro 1:39
3. Allegro Vivace 3:30
4. Andante (Rapsodia Atonale) 6:52
5. Allegretto 17:33

Painting: Thomasz Alen Kopera

Le moment où le compositeur se sent le plus seul est celui où sa nouvelle composition est jouée et se termine. Aucun applaudissement ne peut être entendu. De toute façon, il n’y a personne autour de lui, il n’y a pas de public. Après la dernière note, une solitude sourde et un silence lourd de plus en plus pesant s'abattent sur lui. Le compositeur se rend alors compte à quel point il est seul. Sa connexion avec les niveaux supérieurs fut coupée à ce moment-là.

Il marche en se balançant comme un ivrogne ou comme l'Albatros de Baudelaire, en traînant ses ailes sur la terre. Puis il se rend compte qu'il porte cette grande déception, ce grand regret, cette grande tristesse, appelée la Vie ou l'Amour, attachée à ses pieds comme un lourd boulet de canon, et combien il est fatigué.

Il fait sombre et le soir. Pourra-t-il revoir l'aube nouvelle, le soleil levant ? Sera-t-il capable de voler à nouveau ? Sera-t-il à nouveau en communication avec l'au-delà et l'univers supérieur ? Pourra-t-il à nouveau composer de la musique ? Sera-t-il capable de toucher les touches de son piano ou d'entendre clairement chaque note ?

De plus, pensa le compositeur, il était encore temps. Il devait préparer son voyage du lendemain avant que le soleil et sa lumière, avant que la lune et les étoiles ne s'assombrissent, avant que les bruits venant de la rue ne diminuent et avant que l'endroit ne devienne désert. Seul, solitaire, loin des gens, fuyant ses proches, mais volant vers l'inconnu avec ses amis fidèles: la nature, la forêt, les montagnes, les mers, les eaux, le vent, la pluie et les nuages. C'était probablement son propre destin.

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